LA COMMUNE DE KANDI

1.1 Localisation et organisation administrative
La commune de Kandi est localisée entre 10° 54’ 00’’ et 11° 39’ 00’’ de latitude nord et entre 2° 36’ 45’’ et 3°15’45’’de longitude est entourée des communes de Malanville, Karimama, au nord, Gogounou au sud, Ségbana à l’est, et Banikoara à l’ouest (figure 2). Elle appartient à la zone agro-écologique du bassin cotonnier et s’étend sur une superficie de 3421 km², soit environ 13 % du département de l’Alibori. Son territoire abrite 821 km² d’aires protégées qui réduisent sa superficie nette à aménager à 2600 km². Sa position centrale dans le département de l’Alibori, est renforcée par le carrefour des axes routiers Cotonou-Parakou Kandi-Malanville-Gaya.

Administrativement, la commune de Kandi est subdivisée en dix (10) arrondissements (trois urbains et sept ruraux) et 82 villages et quartiers de ville. Elle est politiquement administrée par un conseil communal élu de 29 conseillers communaux avec à sa tête un Maire désigné par la formation politique majoritaire après les élections communales assisté de deux adjoints. Il compte en son sein quatre commissions permanentes et se réunit obligatoirement quatre fois par an en session ordinaire (janvier, avril, juillet et octobre) et en session extraordinaire autant de fois que de possible conformément à la loi. La commune est administrativement dirigée par un secrétariat exécutif dirigé par un secrétaire exécutif et ses collaborateurs. Cette équipe constitue le bras opérationnel de la mairie.

Dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, la commune de Kandi, à l’instar des autres communes du Bénin est appelée à assumer les trois (3) enjeux fondamentaux de la décentralisation que sont : la démocratie locale, le développement socioéconomique et le rayonnement politique et culturel. En 2003, l’application de la loi N° 98-006 du 9 mars 2000 portant régime électoral communal et municipal en République du Bénin ainsi que l’adoption de sept décrets d’application des lois de la décentralisation ont conduit à l’élection et à l’installation des conseils communaux. Dès lors, les communes ont compétences d’offrir aux populations de leur ressort territorial les services sociaux de base par une couverture optimale en infrastructures et équipements susceptibles d’améliorer leurs conditions de vie sur la base des besoins de ces populations.

Carte 1 :Situation géographique de la Commune de Gogounou

Ainsi, les autorités locales de la commune de Kandi ont, dans les limites de leurs compétences, ressources financières et humaines, géré les affaires locales à travers la mise en œuvre des documents de planification, notamment le Plan de Développement Communal qu’elles ont élaboré successivement en 2005, 2011 et 2017 avec l’appui financier et technique de plusieurs partenaires au développement. L’objectif poursuivi à travers l’élaboration dudit plan est de permettre aux populations de concevoir leur projet de société, aux organismes, ou structures étatiques et à tous les partenaires au développement et aux organisations de la société civile, de mieux cibler leurs interventions dans la commune.

Cependant, les dispositions règlementaires régissant la décentralisation ont été revues en 2021. La loi 2021-14 du 20 décembre 2021 portant code de l'administration territoriale en République du Bénin a modifié et remplacé l'ensemble des anciennes dispositions (loi N°97- 029 du 15 janvier 1999 portant organisation des Communes en République du Bénin) sans pour autant remettre en cause les fondamentaux de la décentralisation au Bénin.

Ainsi, pour satisfaire à nouveau aux prescriptions de ce nouveau code de l'administration territoriale, il s’est avéré nécessaire d’élaborer le PDC de quatrième génération. L’exécution de cette mission suit un processus méthodologique participatif approprié qui nécessite un diagnostic participatif et exhaustif dans tous les secteurs. L’étape du diagnostic permet de procéder à l’état des lieux général et détaillé afin de faciliter une meilleure appréhension de la problématique de développement, les potentialités disponibles et valorisables sur le territoire puis les enjeux dont il faut tenir compte pour une gestion durable, équilibrée et optimisée à travers :
  • Le contexte démographique
  • Le contexte socio-économique
1.2 Contexte Demographique
La population de la commune de Kandi est de 167 283 habitants en 2013 avec un taux d’accroissement de 5, 68 %, Elle est composée de 51% de jeunes de moins de 15 ans. Le taux d’urbanisation est de 29 %. La densité moyenne de 52 habitants/km² varie selon les arrondissements. La densité moyenne est de 52 habitants/km2 contre 33 habitants /km2 pour le département de l’Alibori (RGPH4, 2013).

1.3 Contexte Socio-Economique


L’économie de la commune de Kandi est caractérisée par trois secteurs d’activité : le secteur primaire prépondérant avec 75 % de la population, le secteur secondaire embryonnaire et le secteur tertiaire.

Les principales activités agricoles sont les cultures pluviales annuelles comme le coton, le maïs, qui supplante progressivement le sorgho, le mil, l’arachide et la culture maraichère de contre saison telle que la tomate, le piment et les légumes. Ce secteur occupe plus de 70 % de la population active de la commune. La population locale est soutenue par une population étrangère nigérienne qu’elle accueille dans les champs de coton avant qu’ils ne deviennent commerçants.

Le secteur secondaire est dominé par la présence des petites entreprises artisanales éparses dans les centres urbains, peu modernisées, parfois et surtout traditionnelles. Kandi abrite au sud-est de l’agglomération, deux usines d’égrenage de coton dont l’activité est saisonnière à cause de la production de coton. Chaque année, ces unités de production (usines d’égrenage) emploient des centaines de personnes d’origines diverses. Ainsi, la migration des populations reste particulièrement temporaire pour ce secteur d’activité de production.

Le secteur tertiaire est dominé par les activités de commerce et surtout du commerce en détail majoritairement informel. Le commerce est tenu pour l’essentiel par les étrangers, notamment les nigérians et les nigériens. Ils détiennent le monopole du commerce local. Les autochtones n’animent que 5 % du commerce contre 95 % par les étrangers. Cette situation montre comment la migration dans la commune est beaucoup plus tournée vers le commerce que vers les autres activités tertiaires comme le transport et les services. En effet, le transport est une activité très pratiquée dans la commune. Il permet de désenclaver et de distribuer les produits de commerce dans les marchés ruraux et relier toutes les localités qui gravitent autour du chef-lieu de la commune.

Figure 1 :Densité de la population de la commune de Kandi



1.4. Problematique De Developpement De La Commune
La problématique de développement est un ensemble de questions posées et dont les réponses peuvent constituer des solutions aux questions de développement dans la Commune.

Les travaux d’évaluation du Plan de Développement Communal troisième génération (PDC3) ont permis de mesurer la performance des interventions dans la Commune et de relever les problèmes qui subsistent. Tenant compte des résultats de cette évaluation et du contexte actuelle de la Commune, la problématique actuelle de développement de la Commune de Kandi est formulée comme suit :

Suffit-il de maitriser les ressources propres de la commune, d’en assurer une collecte sécurisée, d’en faire une gestion participative et efficiente, de mettre en place les outils et cadres adéquats en satisfaisant les besoins réels d’une population résiliente aux effets des changements climatiques et à l’insécurité pour garantir le développement de la commune de Kandi ?


APIDA

PLATEFORME DE GESTION DES INFRASTRUCTURES SOCIO-COMMUNAUTAIRES, AGRO PASTORALES ET ECONOMIQUES DES SIX (06) COMMUNES DE L’ALIBORI

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